Announcement: World Class Manufacturing

WCM : World Class Manufacturing

World Class Manufacturing (WCM) est un système de management complet destiné à améliorer la performance de l’entreprise par l’élimination des pertes. Les ressources sont focalisées sur la réduction des pannes, l’amélioration de la qualité, la satisfaction du client et l’amélioration de la productivité
La puissance de la méthode WCM provient de l’implication des équipes.

 

Le système WCM est généralement reprèsenté par:

Le_temple

Chaque entreprise adapte son modèle avec les outils qui conviennent à sa culture et son métier.

Notre objectif est de développer l’autonomie de vos managers, les rendre capables de conduire l’amélioration continue et permanente de votre entreprise.

 

L’objectif de ce blog est de partager, de donner, d’enrichir la connaissance mutuelle, de développer la culture WCM en France car je suis persuadé que c’est un système qui peut aider notre industrie à exister durablement.

Le management par Piliers

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Les piliers du WCM représentent les différentes approches, philosophies et outils que doivent déployer les entreprises WCM. Les piliers ne doivent pas être confondus avec le management « classique » par service. L’objectif n°1 du management par pilier, par méthodologie, permet de faire tomber les barrières, les frontières existantes entre les services, pour se focaliser sur les problèmes, pertes et gaspillages de l’entreprise, pour se concentrer sur la création de valeur pour le client.

Le rôle du responsable de pilier sera donc de promouvoir les méthodes, la culture de son pilier dans l’entreprise, de faciliter la mise en application par des formations adéquates, d’aider les pilotes de chantier.

Par exemple, le responsable du pilier satisfaction clients, aidera son collègue de la maintenance a mettre en place un système d’approvisionnement des huiles et graisses en flux tendus. Le responsable du pilier MA, aidera son collègue de la qualité sur un chantier MA sur une machine de contrôle qualité. 

Pour l’aider à construire son pilier, chaque responsable de pilier doit s’appuyer sur un tableau visuel de management de pilier, régulièrement mis à jour. L’utilisation de tableaux visuels permet de s’assurer de la logique déterministe qui doit exister entre l’analyse de la situation, les actions engagées, les indicateurs suivis, les résultats et les actions de verrouillage.

Le tableau de pilier est divisé en colonne correspondant au PDCA

Les 4 lignes sont les 4 axes à développer pour assurer le succès:

  1. Organisation du pilier et leadership
  2. Axe stratégique, concentrer les ressources sur les pertes principales et majeures pour des actions de fonds à partir d’une analyse (exemple en sécurité: analyse des faits accidentels et document unique d’analyse des risques).
  3. Axe terrain et quotidien: développement des outils du pilier au quotidien, assurer une implication à 100% des employés pour éliminer les pertes et gaspillages
  4. Axe compétence: Développement des compétences nécessaires à la vie du pilier, en lien avec les besoins pour éliminer les pertes

 

Tous les tableaux de piliers sont rassemblés dans une salle, au coeur de l’usine: Le cockpit de l’usine.

 

Qui est responsable de quels piliers ?
Pas la peine d’inventer des choses compliquées: raisonner en fonction des compétences existantes. Avec 2 précisions:

– Le responsable du pilier Maintenance Autonome doit être le responsable de production: c’est bien le travail de la production, la MA est leur outil !

– Le responsable du pilier Amélioration Ciblée, doit être, il me semble, le faciliteur de l’usine car ce pilier est très transversal: analyse des faits accidentels, des pollutions, analyse de pannes, des retards clients, … c’est une bonne porte d’entrée pour le rôle de faciliteur qui doit avoir un oeil partout! 

En synthèse du management par les piliers:

–  Management logique, déterministe basé sur des faits,

– Un management par méthodologie pour supprimer le management par territoire et focaliser les ressources sur les pertes et gaspillages

WCM et Jidoka

Qualité, WCM : World Class Manufacturing 1 commentaire »

Le temps file plus vite que je ne le souhaiterai.
A tous une excellente année 2009, pleine d’enthousiasme, d’optimisme et de passion pour l’excellence. 

Des sujets très intéressants soumis par Greg Jeanne. Ci-après des idées issues non d’études théoriques mais de pratiques de terrain et de ce que je vois dans les usines.

Le Jidoka a-t-il sa place dans le Lean ?

1. En observant les pratiques réelles dans les entreprises, beaucoup parle de JIT, Kanban, de Kaizen et éventuellement de Heijunka (lissage/fractionnement), très peu de Jidoka: c’est peut être une des raisons des moins bon résultats obtenus et résultats moins pérenne que le Benchmark Toyota.

2. Dans le système Toyota, Jidoka est en effet un des 2 piliers du système Toyota Production Sysytem. Il me semble indispensable de développer les concepts associés de maîtrise de la qualité, d’Andon, Autonomation, … reste à savoir quand les introduire ?

Le Jidoka se défini comme: « Ne produire que des bons produits, Ne livrer à l’étape suivante, à nos clients, que 100% de bons produits, par une maîtrise des paramètres du procédés » en complétant avec « plutôt que par un contrôle du produit ».

 Le Jidoka est-il intégré dans le système WCM ?

Le système WCM est historiquement l’association de 4 éléments:

  • Démarche Juste à Temps pour répondre aux fluctuations de la demande
  • Démarche Total Quality Contrôle pour la qualité produit
  • Démarche Total Productive Maintenance pour la fiabilité des équipements
  • Démarche Total Industry Engineering pour la productivité

sous un chapeau Total Quality Management avec les méthodes de résolutions de problèmes et l’implication du personnel (ce qui ressemble beaucoup à la Maison Toyota).

 

La démarche est également construite dans le temps, avec un approfondissement des sujets à un temps donné:

La démarche commence par le développement de l’implication, la mise en place des bases avec la sécurité et les 5S: La connaissance et le respect des standards et modes opératoires

Puis la fiabilisation des équipements et l’amélioration de la qualité produit. Cet ordre est une logique très importante dans les industries de process: un premier niveau d’amélioration des équipements et de changement des comportements pour conserver des équipements fiables puis un second niveau encore plus détaillé pour garantir un produit de qualité. Le jeu d’un guidage est suffisant pour assurer le fonctionnement de la machine, mais quelle est la bonne tolérance de ce jeu pour assurer un bon produit ?

Puis les flux peuvent être tendus progressivement.

La différence avec des industries manufacturières réside dans la difficulté d’arrêter et de redémarrer des procédés de fabrication continus (ce qui engendre généralement des pertes importantes voir des dégradations des équipements). Il n’est donc pas question de créer des désamorçages ou des bouchons dans les flux, de tendre les flux jusqu’à voir apparaître les problèmes comme on peut le faire dans une démarche Lean.

Au prochain épisode, au mois de Janvier, je détaillerai les bases du pilier Qualité et les 7 étapes d’un chantier Qualité.

Cordialement et à votre disposition
Serge

Quelles différences entre Lean et WCM ?

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Les démarches Lean manufacturing et World Class Manufacturing sont 2 démarches d’amélioration de la performance industrielle, avec beaucoup d’outils communs.Ce qui les différencie:

– Approche Lean est plus adaptée aux industries manufacturières (main d’oeuvre) telles que montage, assemblage, fabrication en ilot et se pilote par les flux: Value Stream Mapping.

Le Lean Manufacturing développe particulièrement les concepts du

JIT (Just in Time): les flux tirés et du

TIE (Total Industrial Engineering): élimination des

  • Muri: opérations pas naturelles (forcées)
  • Mura: opérations irrégulières (variabilité)
  • Muda: 7 types opérations sans valeurs ajoutée

– Approche WCM est plus adaptée aux industries à procédés continus (sidérurgie, plâtre, verre, …) et se pilote par les pertes: Cost Deployment. En plus des concepts JIT et TIE, le World Class manufacturing développe en profondeur les concepts

  • TQM (Total Quality Management)
  • TPM (Total Productive maintenance) avec :
    • Améliorations ciblées
    • Maintenance Autonome
    • Maintenance Professionnelle
    • Gestion anticipée des équipements et des produits

L’ensemble de ces démarches n’étant pérenne que par le développement du personnel et l’implication de l’ensemble de la ligne managériale.

Elles sont complémentaires dans leur approche et ne s’exclue nullement l’une de l’autre.

De mon expérience, il me semble que Lean fonctionne plus sous forme de chantier Hoshin: réimplantation de ligne suite à une analyse des pertes et à plus de mal à générer du progrès continu Kaizen. En corollaire, l’implication de l’ensemble du personnel dans le changement est moins évidente que sur une démarche WCM de longue durée.

Vous trouverez toujours des contre-exemples intéressants ! Le référentiel WCM est certainement mieux défini et plus exigeant en terme d’application des outils, de rigueur dans les méthodes, de lien des actions avec les pertes, avec les résultats, de management visuel de la démarche. Il existe un système de certification par la World Class Manufacturing Association qui regroupe à ce jour 6 entreprises engagées dans la démarche : Fiat, Arcelor Mittal, Placoplatre (Saint Gobain Gypse), Volvo, Danfoss, Ugitech et l’université de Kyoto (Professeur H.Yamashina).

Système de reconnaissance par audit croisé avec 3 niveaux: Bronze (50 points), Argent (65 points) et Or (80 points).

Qu’est ce qui différencie une société WCM ?

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  • La sécurité est le premier pilier des performances World Class : La sécurité s’acquiert en changeant les comportements, c’est le terrain de jeu privilégié des managers,
  • Le WCM n’accepte aucune perte. Les objectifs sont 0 accident, défaut, panne, déchet, …
  • Le WCM se passe d’abord sur le terrain (5G),
  • Dans une société World Class, on apprend en faisant,
  • Dans une société World Class, les leaders ont la passion du détail,
  • Les managers s’intéressent à la cause de la cause…
  • Dans une société World Class, toutes les anomalies sont immédiatement visibles
    Le Management visuel : Pour avoir une chance de traiter les anomalies, il faut d’abord les voir. c’est le management visuel,
  • Copier, copier ce qui se fait de mieux … c’est un changement culturel,
  • Dans une société World Class, les leaders ont la passion du standard,
  • Dans une société World Class, la voix du client doit être entendu dans l’usine,
  • Le succès entraîne le succès : c’est le meilleur argument pour convaincre.

Le système de management est alors orienté vers le bas: le rôle d’un manager est d’aider ses collaborateurs à bien faire leur tache, à progresser car ce sont les opérateurs sur chaine, devant les machines qui créent la valeur ajoutée.

Serge

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